La clef simple
On la doit à Samuel Morse ou plutôt,
semble-t-il, à son adjoint Alfred VAIL. Elle s'est perfectionnée
assez rapidement pour ensuite se diversifier sous tous ses aspects
tout en conservant une facilité d'utilisation optimale.
Les différentes variantes répondent à des
besoins particuliers : une taille petite dans les sous-marins
et les chars, un boîtier anti-déflagrant pour les
environnements où les risques d'incendie sont importants...
Vocabulaire
Chaque morceau de l'ensemble que constitue le manipulateur a
un rôle et un nom particulier qu'il est utile et souvent
indispensable de connaître pour une bonne utilisation.
- A : Bouton isolant
- B : Vis de réglage de la course du levier
au niveau du contact "travail"
- C : Vis de réglage de la tension du ressort
de rappel
- D : Chappe (partie fixe du palier)
- E : Vis de réglage de la course du levier
au niveau du contact "repos"
- F : Base, embase, platine,
- G : Levier
- H : Contact "travail", fermé
lors de l'appui sur le bouton.
- I : Carcasse
- J : Ressort de rappel
- K : Contre-écrou de blocage (il y en a
un par vis en général)
- L : Vis de réglage du jeu au niveau des
pivots.
- M : Bornes de raccordement du manipulateur à
l'émetteur.
- N : Serre-câble
A tous ces morceaux (qui ne sont pas tous présents
sur un manip) peuvent s'ajouter un couvercle, des joints... et
certaines fonctions peuvent faire l'objet de différentes
variantes ; par ex. le ressort de rappel (toujours présent)
peut être à compression, à traction ou à
flexion (une lame d'acier, par exemple). |
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Réglage et utilisation
Les réglages
sont personnels et doivent aboutir à un compromis entre
plusieurs exigences :
- Confort : l'opérateur doit se sentir parfaitement à
l'aise : la hauteur du bouton par rapport à la table sur
laquelle repose l'avant-bras est importante.
- Vitesse : bien que ce ne soit pas le but principal, il est
important de pouvoir manipuler le plus parfaitement possible,
le plus longtemps possible avec une vitesse la plus élevée
possible.
- Lisibilité des signaux émis : le découpage
en points et en traits doit respecter le rythme normalisé.
Un belle manipulation permet au correspondant de se concentrer
sur les caractères transmis sans être décontenancé
par une manipulation inhabituelle. Il a déjà suffisamment
à faire avec la pollution sonore su la fréquence
(et parfois dans son propre environnement).
L'opérateur peut agir sur :
- le jeu au niveau des pivots (rep. L sur la photo plus
haut) : trop de jeu et le levier bouge dans le plan horizontal,
le contact électrique peut ne pas être bon. Pas
assez de jeu : serrage, le levier ne remonte pas facilement.
- La course du levier : elle dépend bien sûr du
ressenti de l'opérateur mais aussi des conditions de travail.
Dans le calme, la course peut être plus faible que si la
manipulation s'effectue en roulant sur une piste. Trop grande
elle ralentit la manipulation, trop faible elle détériore
le rythme et génére des erreurs de manipulation.
- La tension du ressort : paramètre très important
pour le ressenti de l'opérateur et pour la qualité
de sa manipulation.
En général, une opération
de réglage commencent par le déblocage du contre-écrou
ou du dispositif empêchant la vis de réglage de
se desserrer. Une fois réglée, la vis de réglage
doit être maintenue pendant qu'on tourne le contre-écrou.
L'opération devra parfois être refaite plusieurs
fois jusqu'à obtenir le bon réglage.
Le cliquetis. En général,
la manipulation s'effectue avec une tonalité (monitoring)
mais certains émetteurs (et le télégraphe
filaire) ne le permettait pas. Dans les années 1960, beaucoup
d'amateurs manipulait au feeling, bien souvent avec un rythme
très personnel. Le cliquetis est alors une aide et la
plupart des télégraphistes autrefois savait lire
"au sounder". Certains manips sont très bruyants,
d'autres totalement silencieux. Parmi les premiers, on rencontre
des pioches qui font plus de bruit au contact "travail"
(quand on appuie sur le bouton) que quand on le relache, ou le
contraire. Le choix d'un manip peut passer par la valeur de ce
paramètre. |
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