Les ondes
se propageant en ligne droite, il est souvent difficile pour
un radioamateur habitant dans "un trou" de communiquer
avec des stations situées au delà des obstacles
naturels (relief montagneux, collines) ou artificiels (constructions
urbaines...). Une des solutions utilisées sur VHF et UHF
est l'utilisation d'une station relais.
Qu'est ce qu'un relais ?
Un relais (parfois appelé "répéteur")
est une station automatique qui écoute sur une fréquence
(ou une bande de fréquences) et retransmet sur une autre
fréquence (ou une autre bande de fréquences). Les
relais sont généralement situés dans des
endroits dégagés, sur des points hauts en région
montagneuse ou sur des bâtiments élevés en
zone urbaine.
Un relais est caractérisé par sa zone de couverture,
sa fréquence d'entrée, sa fréquence de sortie
et sa classe d'émission. Il existe des relais phonie (en
FM), SSTV, ATV... Les digis utilisés pour le packet-radio
ne sont pas compris dans les relais. Nous ne parlerons ici que
des relais phonie FM sur VHF. Le relais local est souvent un
lieu de rassemblement qui permet aux OM de passage dans une région
de se faire rapidement des connaissances
Principaux types de relais
a) émission et réception sur la même bande,
sur deux fréquences séparées. La différence
entre les deux fréquences est appelée "shift".
Le shift peut être positif (ex : +600kHz) ou négatif.
Sur la bande 2 m le shift est de +600 kHz, la fréquence
de réception (appelée "fréquence d'entrée")
du relais, autrement dit la fréquence d'émission
de la station utilisatrice, est par conséquent 600 kHz
plus basse que la fréquence de réception du relais.
Un relais qui écoute sur 145,100 retransmet sur 145,700.
Les fréquences d'entrée, comme les fréquences
de sortie, sont espacées de 25 kHz, voire 12,5 kHz et
normalisées en canaux (voir : liste
des canaux des relais de 29 à 1300 MHz).
b) émission et réception s'effectuent tour à
tour sur deux fréquences simplex choisies dans deux
bandes différentes. Prenons un exemple. La station A émet
et reçoit en FM sur 145,275, la station B émet
et reçoit sur 433,275. Entre les deux un relais écoute
la station A qui émet sur 145,275 et retransmet son message
sur 433,275 pour que la station B puisse l'entendre. Lorsque
A cesse d'émettre le relais repasse à l'écoute
des deux fréquences et dés que B répond
à A le relais passe en émission sur 145,275.
c) transpondeur linéaire. C'est le type de relais
qui "translate" une sous-bande de fréquence
prise à l'intérieur d'une bande amateur (par exemple
29,600-29,650 MHz) vers une autre bande amateur (par ex : 145,200-145,250
MHz). Tous les signaux reçus sont réémis
quelque soit le mode.
Procédure de trafic via relais
En l'absence
de trafic un relais reste en veille. Pour le rendre actif, il
faut d'abord le déclencher en lui envoyant une tonalité
sub-audible (CTCSS) ou une tonalité audible de 1750 Hz
pendant quelques secondes. Il passe alors en émission
pour envoyer son indicatif sous forme d'un petit message terminé
par la lettre "K" manipulée en morse ("dah-di-dah")
puis il retransmet ce qu'il entend. Le relais reste actif tant
qu'il entend un signal ; si ce signal disparait, il repasse en
veille au bout de quelques secondes après avoir émis
un petit message d'avertissement, son indicatif ou le code "73"
émis en morse, par exemple.
Pour connaître les relais d'une région on peut se
procurer la carte de France des relais éditée par
le REF-Union ou sélectionner dans la liste
des relais celui qui semble le plus favorable. Un "coup
de 1750Hz" pendant quelques secondes sur la fréquence
adéquate permet d'évaluer rapidement les conditions
de la liaison, surtout si le relais donne un report à
la station entendue.
On peut résumer la procédure
standard à :
- délenchement du relais et attente de l'invite à
transmettre (K).
- appel sous la forme "appel général sur le
relais de F8XXX qui repasse à l'écoute".
- écouter et attendre une réponse pendant les 10
ou 20 secondes où le relais reste actif.
Quelques précautions :
- Attendre que le relais ait passé l'invitation à
tranmettre avant de parler.
- Toujours vérifier que le canal et le shift sont bien
réglés.
- Faire des appels courts, il y a souvent des stations à
l'écoute susceptibles de répondre à un appel.
- Toujours transmettre son indicatif, même pour un simple
essai.
- Dans le cas d'un relais très sollicité et d'une
liaison possible en direct, il vaut mieux dégager sur
une fréquence simplex.
- Pour se signaler dans un QSO, attendre que la station qui parle
repasse à l'écoute.
- Dans un QSO établi, avant de reprendre le micro pour
répondre à son correspondant, laisser un petit
"blanc" pour permettre à d'autres stations de
se signaler.
- Ne jamais perdre de vue qu'un relais est très écouté,
en particulier par des SWL.
- Ne pas faire des messages trop longs ou monopoliser un relais
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