Voir aussi : - Le
condensateur - Le condensateur
variable - Remise en état
d'un condensateur variable - Calcul
d'un CV -
L'approvisionnement d'un condensateur variable n'est pas très
facile mais les solutions ne manquent pas.
Récupération
Avant l'ère du numérique,
tout récepteur ou émetteur à fréquence
variable utilisait un ou plusieurs CV, plus ou moins intéressants
pour l'amateur de 2014. C'est surtout sur des carcasses inutilisables
que l'on démontera ces composants, pas sur un bel appareil
en état de marche... Fouiller les greniers, faire les brocantes
(en particulier celles qui ne concernent pas la radio). Les CV
récupérés sont parfois en mauvais état
(lames tordues, axe grippé...) et devront être remis
en état soigneusement.
Suivant ce que l'on cherche on s'intéressera à :
- Récepteur à transistor années 1960 à
1990 : petit CV 50 à 500pF (AM), souvent avec démultiplication,
faible isolement
- Récepteur de radiodiffusion à lampe années
1930 à 1970 : CV double cage 500pF, isolement moyen (photo
ci-contre)
- Récepteur militaire HF (à lampes) années
1940 à 1960 : CV multi-cage de belle qualité, capacités
allant de 20 à 500pF souvent avec démultiplication
très précise
- Emetteur militaire HF correspondant aux récepteurs évoqués
: CV similaires mais avec parfois une tension de service de plusieurs
milliers de volts
Achat d'occasion
Les CV d'occasions sont parfois plus chers que l'appareil qui
les contenait, repérer les carcasses sous les étalages
dans les salons. Le prix varie de 1 à 100 euros, selon
la rareté de l'objet et son état.
Sur Internet
Avec Google utiliser des critères de recherche du genre
:
"Air variable capacitor price"
"Condensateur variable prix"
Petites annonces
- dans les revues radioamateur (REF, UBA, Ondes...)
- sur les portails radioamateur (.org ...)
- dans les radio-clubs
Auprès des anciens
Le nombre de radioamateurs fabriquant encore leurs équipements
est assez restreint mais nombreux sont les anciens qui stockent
du matériel parfois très rare "au cas où".
En échange d'un service ou d'un autre objet ou tout simplement
par "esprit OM", beaucoup d'entre eux sont prêts
à faire un heureux pour le plaisir de voir revivre des
vieux souvenirs.
Achat neuf
Les grands distributeurs de composants ne proposent plus de CV
dans leurs catalogues mais quelques commerçants et artisans
vendent des CV neufs à des prix généralement
assez élevés. Les CV de fabrication artisanale sont
de belle qualité et possèdent des caractéristiques
rares de capacité et d'isolement. C'est une des solutions
pour la réalisation d'une boîte d'accord performante.
Réalisation d'un CV
On peut être conduit à réaliser soi même
un CV pour plusieurs raisons :
- le CV nécessaire est introuvable sur le marché
(dimensions, tension d'isolement...)
- le CV existe mais il est très cher
Les deux principaux besoins touchent aux antennes :
- réalisation d'un boîte d'accord de puissance (fort
isolement, CV différentiel...)
- réalisation d'une antenne cadre magnétique (fort
isolement)
Avec beaucoup de chance on peut trouver sur le marché du surplus des CV anciens réalisés de façon quasi artisanale. Il est généralement possible de les modifier jusqu'à un certain point pour leur donner les caractéristiques voulues. Mais la solution la plus abordable sera sans doute la réalisation de tout ou partie des composants du CV. Voici quelques idées et axes de réflexion qui permettront d'aborder la réalisation d'un CV
Caractéristiques d'un
CV
Avant de dessiner le CV nécessaire il faut en avoir déterminé
les principales caractéristiques :
- type (simple, papillon, différentiel)
- nombre de cages
- capacité nominale
- capacité résiduelle maximum
- tension d'isolement dont dépend l'écartement des
lames
- dimensions, déterminées d'aprés les caractérisques
précédentes
- type de fixation du CV (sur chassis, sur face avant...)
- loi de variation (VLC, mid-line...)
Structure d'un condensateur
variable
Stator
- Les deux flasques F sont en stratifié verre époxy
d'une épaisseur suffisante pour éviter les déformations
: 3 à 4 mm ( ou deux épaisseurs)
- montants M : 4 tiges filetées qui serviront aussi
à maintenir les lames fixes
- lames fixes LF : toutes identiques, réalisées
toutes ensemble dans de la tole de cuivre ou d'aluminium voire
dans du circuit imprimé double-face de faible épaisseur.
Pour aplanir la tole déformée utilisée une
surface lisse, plane et rigide (table de machine à bois,
tas, tole épaisse...) et un maillet en caoutchouc
- entretoises E déterminant l'écartement
entre lames : tube en laiton ou en cuivre tronçonné
avec précision, écrous, empilage de rondelles...
- connexion lames fixe C : cosse à souder serrée
contre une lame d'extrémité
Rotor
- axe A : tige filetée, tournée
- paliers P : roulements à bille, récupération
(petit appareils, potentiomètre, commutateur, moteur...)
- lames mobiles LM (voir lames fixes)
- connexion lames mobiles : tresse en cuivre pour assurer un bon
contact éléctrique (prévoir une butée
pour limiter la rotation du rotor à 180°)