Voir aussi : La
résistivité des conducteurs -
Historique
Appelé
radioconducteur par Branly lui-même, le cohéreur
est un détecteur d'ondes électromagnétiques
inventé par Edouard Branly
en 1890. Il consiste en un tube isolant (verre, ébonite...)
de quelques millimètres de diamètre et rempli de
limaille (fer, cuivre, aluminium, maillechort...) sur une épaisseur
de quelques millimètres. Deux électrodes de laiton
en forme de piston compriment légèrement la limaille
avec une pression réglable.
La résistance au courant électrique mesurée
entre les électrodes varie dans de grandes proportions
: entre quelques dizaines d'ohms et quelques centaines de kilohms.
On peut considérer le cohéreur comme un interrupteur
(imparfait) fonctionnant en tout ou rien.
Le ''tube à limaille'' en tant que résistance électrique
variable avait déjà été étudié
par le physicien italien Calzechi
Onesti vers le milieu des années 1880. Mais la grande
découverte de Branly a été de constater que
la conductibilité
du tube à limaille augmentait brusquement lorsqu'une étincelle
éclatait à quelques dizaines de centimètres
de lui : on disait alors que la limaille était ''cohérée''.
Il suffit de tapoter légèrement le tube pour ''décohérer''
la limaille. .
Vers 1894 le physicien anglais [[Oliver Lodge]], professeur à
l'Université de Liverpool, perfectionna le radioconducteur
de Branly en y adjoignant un dispositif pour décohérer
la limaille et lui rendre sa sensibilité. Il put ainsi
effectuer des transmissions sur quelques dizaines de mètres.
Ce détecteur d'ondes hertziennes a permis à Guglielmo Marconi de réaliser
des liaisons à grande distance en radiotélégraphie.
Réalisation
Le cohéreur représenté ci-dessus a été
réalisé par Mathieu, F0CST dans le cadre d'un exposé
sur les débuts de la radio présenté à
ses camarades de lycée. Le tube de verre a été
remplacé par un petit morceau de tuyau souple en plastique
transparent dans lequel ont été enfoncées
deux tiges de laiton de diamètre 4mm. A l'extrémité
de chaque tige est enfilé puis soudé une sorte de
diabolo en laiton qui permet de resserrer les deux tiges pour
presser plus ou moins la limaille (de fer).
Les supports isolants sont en fait deux bouchons en liège
à collerettes en plastique noir.
Le prix de revient de l'ensemble est quasi nul et l'efficacité
remarquable.