Le projet
La configuration des
lieux est telle que la maison qui abrite le shack est excentrée
par rapport au terrain. Il ne sera pas possible d'aligner les
deux fils constituant le dipôle. La Lévy s'en accomodera.
- Le point d'alimentation sera au niveau d'une cheminée
repère C sur laquelle sera fixé un potelet.
Il se situera à une hauteur de 13 mètres par rapport
au sol.
- Un des points d'ancrage est un poteau électrique E
de 8 mètres de hauteur
- L'autre point d'ancrage est le sommet d'un mât M
de près de 12 mètres de hauteur
La distance CE est de 23 m, et il y a
25 mètres entre C et M
La première opération va consister
à faire de la place sur le trajet du fil rayonnant en
supprimant l'arbre A et en élaguant sévèrement
ses collègues trop proches.
La deuxième sera la mise
en place du mât M.
La troisième est l'aménagement d'un
point d'accrochage au sommet du poteau électrique qui
ne nécessite pas de grimper tout en haut du poteau.
Enfin, il faudra fixer sur la cheminée un
potelet de 4 mètres qui soutiendra le point d'alimentation
du dipôle. |
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Longueur de la partie rayonnante
Le but étant de pouvoir utiliser
l'antenne sur toutes les bandes décamétriques du
160 m au 10 m, on cherchera à déterminer
d'une part la longueur du dipôle (limitée à
2x23m par la position des points d'ancrage) et la longueur de
la ligne pour que sur chaque bande l'impédance au bas
de la ligne soit la plus proche possible de celle d'une résistance
pure de 50 ohms.
Une première approche avec MMANA indique qu'un dipôle
de 2 fois 21,5 mètres pourrait convenir avec une ligne
d'une douzaine de mètres. Bien sûr toutes les bandes
ne seront pas accessibles avec une impédance idéale
au niveau de l'entrée du coupleur mais il devrait être
possible de travailler avec toutes. |
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Modélisation
Une fois l'antenne en place
il est intéressant de la modéliser avec MMANA et
de calculer l'impédance sur chaque bande. L'utilisation
de MMANA est décrite sur cette page,
ici il s'agit de MMANA-GAL, une version légèrement
différente et un peu plus agréable à utiliser. |
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Première opération
: rentrer les dimensions des différents éléments.
Comme il n'est pas facile de connaître précisément
la position de chaque point, on décide d'ajuster par la
suite. La case "Keep connect" est cochée, ainsi
en modifiant la longueur de la ligne on garde la connection avec
l'élément 5, et réciproquement. |
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L'élément 5
est le point d'alimentation qui relie les deux extrémités
du feeder côté boîte de couplage. En cliquant
sur le tableau (rep. D) des
dimensions de l'élément sélectionné
dans la liste déroulante "Selected Wire", on
peut modifier les longueurs, positions et angles (fenêtre
"Wire definition", voir plus bas). |
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Les positions E, C et M sont
celles qui étaient indiquées sur la figure du projet.
En bleu sont les numéros d'éléments. B est la position de la boîte de couplage. |
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La fenêtre "Wire
definition" permet de modifier les propriétés
de chaque élément pour ajuster le modèle
à la réalité. La longueur des brins rayonnants
est prépondérante. |
Première simulation
Maintenant que l'antenne et
sa ligne sont modélisées (même si la ligne
a une longueur arbitrairement fixée à 11,5 mètres)
on peut lancer un calcul sur l'ensemble des fréquences
décamétriques puis regarder chaque bande en particulier.
Le but est de voir sur quelles fréquences l'impédance
au bas de la ligne est très élevée. Avec
DM1=800, lancer le calcul pour la fréquence de 16 MHz.
Le bouton [Plots] est alors cliquable, il permet l'affichage
de la fenêtre de traçage de courbes. L'onglet "Setup"
permet de modifier la fréquence centrale de la bande à
examiner. |
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La valeur centrale de la bande
de fréquence explorée (Middle Frequency) est fixée
à 16 MHz, la largeur de cette bande de fréquence
(BW) est forcée à 30000 kHz
pour couvrir de 16-15=1 à 16+15=31 MHz. Choisir l'onglet
Z et cliquer sur le bouton [Detailed]
(rep. D). Le calcul dure de quelques secondes
à plusieurs minutes. |
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En fonction de la fréquence
sont tracées les variations des deux composantes de l'impédance
au bout de la ligne : R en bleu et X en rouge. Les valeurs maximales
sont approximatives, il faudra reserrer la bande de fréquence
pour obtenir plus de précision aux alentours des pics
révélés par cette première simulation. |
Examen approfondi
Il n'est pas indispensable
de faire toutes ces simulations. Aprés tout, la boîte
de couplage se débrouillera bien pour que l'émetteur
ne souffre pas d'une désadaptation d'impédance
de la "sortie antenne". Mais si en modifiant légèrement
la longueur de la ligne on peut lui faciliter le travail, ou
par quelques simulations mieux comprendre le fonctionnement du
système brin rayonnant/ligne, on n'aura pas perdu son
temps. Comme on a relevé précédemment que
l'impédance présentait un maximum aux alentours
de 4 MHz, on va relancer la simulation sur une bande plus étroite
(800 kHz) centrée sur 4 MHz. |
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Variations de l'impédance
au bas de la ligne de 12,5 mètres. |
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En raccourcissant la ligne
d'un mètre, R est passé de 1500 ohms à 800
sur la fréquence de 3,8 MHz. L'amélioration
est intéressante mais il faut vérifier que la situation
ne s'est pas dégradée sur les autres bandes. |
Les courbes de variations
de R et X affichées dans la fenêtre "Plots"
de MMANA ne sont constituées que de 21 points. Pour avoir
des courbes plus précises il suffit de faire calculer
à MMANA beaucoup plus de points (il y en a 162 dans les
graphes représentés ici) et de les reporter dans
un tableur. C'est très long mais instructif et plusieurs
représentations sont possibles.
Sur la figure de droite sont représentées
les variations de l'impédance en fonction de la fréquence.
L'axe des abcisses correspond à R, et l'axe des ordonnées
à X, avec les réactances selfiques (positives)
au dessus, et les réactances capacitives (négatives)
en dessous. Au fur et à mesure que la fréquence
augmente, la courbe s'enroule dans une sorte de spirale. En coloriant
les points correspondants aux bandes amateurs, on peut d'un coup
d'oeil voir que la plupart des fréquences utiles sont
groupées dans le secteur des résistances et des
réactances les plus faibles. La bande des 80m (3,5 à
3,8 MHz) s'étale sur les 5 points de couleur orangé.
L'impédance Z=1900+j1900 correspond à la fréquence
de 3,8 MHz que l'on retrouve à peu de choses près
sur la figure ci-dessus à gauche.
La figure ci-dessous montre les variations de R et de X en fonction
de la fréquence, mais sous la forme de deux courbes distinctes.
La représentation de la position et de la largeur de chacune
de nos bandes amateur sur le spectre décamétrique
ont été ajoutées. On voit ici qu'en raccourcissant
la ligne comme on l'a envisagé plus haut, les bandes 10,
14 et 18 MHz seront affectées par une augmentation de
l'impédance au bas de la ligne et que les bandes 3.5,
7, 21 et 24 verront une diminution de l'impédance. La
bande 28 ne verra pas un grand changement. |
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La réalité
L'antenne est en place, la ligne
est tirée (elle mesure 12,5 m) il est temps de mesurer
l'impédance au bout de la ligne pour confronter la modélisation,
toute théorique, à la réalité.
Les mesures ont été effectuées à
l'aide d'un "mesureur d'antenne" MFJ-269.
Cet appareil a ses limites et l'une d'elles est l'impédance
maximale mesurable : 650 ohms. Même si les pics de R et
de X ne sont pas mesurés (et sont représentés
par des trous sur la figure ci-dessous), on voit quand même
que ces trous ne correspondent pas tout à fait avec les
pics de la simulation. Par exemple, le maximum d'impédance
(R et X) de 8 à 10 MHz mis en évidence lors
du calcul, se retrouve dans les mesures entre 7 et 9 MHz |
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La réalisation
Plus que dans tout autre domaine
des réalisations d'amateur, l'installation d'une antenne
est un cas unique car elle dépend de nombreux facteurs.
Dans le cas d'une antenne filaire de grande longueur c'est une
somme de petits problèmes qui devront rencontrer une somme
de petites solutions glânées ça et là.
En voici quelques-unes qui inspireront peut-être quelques-uns
des constructeurs d'antennes filaires. |
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Le potelet qui soutient le
point d'alimentation de l'antenne (au milieu du fil rayonnant)
est fixé à une souche de cheminée à
l'aide d'un simple cerclage. Pour limiter les mouvements de la
ligne, celle-ci est maintenue par une ficelle qui passe dans
une entretoise fixée à mi-hauteur. |
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C'est un mât de planche
à voile (rep. M) d'une longueur de 4m (dont 3 dépassant
la cheminée) qui sert de potelet. Grâce à
une longue ficelle en polypropylène passant sur la poulie
P, le point d'alimentation T peut être descendu
à portée de main pour maintenance éventuelle. |
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Les deux brins rayonnants
en fil de cuivre émaillé de 2,2 mm de diamètre
sont reliés par un simple noeud à un isolateur
"tibia" en verre. La ligne en twin lead ajouré
est constitué de deux fils d'acier cuivrés. Les
fils raccordés par soudure font deux boucles assez larges
pour encaisser les mouvements d'amplitude très faible
dus au vent. La drisse qui permet de monter l'antenne est nouée
à l'étrier en ficelle. |
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La traversée du toit
par la ligne bifilaire ne pose pas de problème d'isolement
ni d'étanchéité en utilisant cette tuile
de ventilation. La ligne pénètre dans le tube en
PVC en remontant ce qui exclue le passage de l'eau. En outre
la ligne est maintenue à bonne distance des tuiles pour
éviter l'abrasion en période de vent. |
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Le tube en PVC est un tube
de diamètre 25 mm pour installation électrique.
Il a été aplati sur toute sa longueur après
avoir été chauffé modérément
au décapeur thermique. Il traverse une grille en plastique
et il est maintenu par une bride en fil de cuivre fixée
par vis chevillée dans la tuile en béton. |
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