Principales
caractéristiques
Le soleil
est une étoile naine jaune de classe spectrale G dans
le diagramme de Russel et de magnitude absolue +4,85.
Diamètre moyen : 1 391 000 km (109 fois le diamètre
de la Terre)
Masse : 2,10 x 1030 kg (332 000 fois plus que la Terre)
Masse volumique : 1400 kg/m3.
Diamètre angulaire moyen : 32'
Perte de masse : 4,2 x 109 kg/s
Dégagement d'énergie : 3,8 x 1026 watts
Energie reçue par la Terre : 1,9 x 1017 W/s
Température superficielle : 6000°K environ
Durée d'une rotation du soleil à son équateur
: 24,9 j
Distance Terre-Soleil : 149 600 000 km
Structure
En allant
du centre vers l'extérieur on rencontre :
- le noyau : 14 millions de °K, pression de 150x109
atmosphères au centre. C'est là que se développent
les réactions thermonucléaires.
- la zone radiative : 7 à 2 millions de °K
- La tachocline, couche intermédiaire.
- la zone convective : 2 millions de °K à 6000°K
- La photosphère, surface visible du Soleil où
apparaissent les granules et taches solaires.
- La chromosphère, couche de gaz fortement ionisée
(plasma) d'une épaisseur de 15000 km environ.
- La couronne : s'étend de 15000 à 1 ou 2 millions
de km. Sa température atteint 1 million de °K.
Photosphère
La
photosphère est la couche de gaz qui constitue la surface
visible du soleil. Elle a une épaisseur de quelques centaines
de kilomètres et une température de l'ordre de
6000 °C en surface. Elle présente un aspect irrégulier
causé par la juxtaposition de granules (grains de riz)
et se retrouve parsemée de taches solaires d'autant plus
nombreuses que l'on est proche d'un maximum du cycle solaire
de 11 ans. Les ''facules'' sont des petites zones brillantes
entourant les taches solaires lorsque celles-ci se trouvent très
près du bord du disque solaire. Entre la photosphère
et le coeur du Soleil, la température et la pression augmente
au fur et à mesure que la distance au centre du Soleil
diminue.
Chromosphère
Couche de gaz d'un rose transparent (pour
la lumière visible) entourant la photosphère. Son
épaisseur est de l'ordre de quinze milliers de km. Elle
n'est visible que lors d'une éclipse totale ou à
l'aide d'instruments adaptés. Contrairement à la
photosphère, la température augmente au fur et
à mesure que l'on s'éloigne du Soleil, en même
temps que la pression diminue. C'est dans la chromosphère
que jaillissent les spicules (filets de gaz s'échappant
à très haute vitesse), les protubérances
et que se développent les éruptions solaires, jets
de gaz et de matière de plusieurs centaines de milliers
de km de hauteur. Les protubérances peuvent être
éruptives lorsqu'elles éjectent de la matière
dans l'espace. Elles ressemblent souvent à des ponts aux
arches de plusieurs centaines de milliers de kilomètres
de portée. Le plasma qui constitue la chromosphère
est très peu dense puisque la densité électronique
Ne ne dépasse pas 1018 électrons par m3.
Couronne solaire
Elle
est située au delà de la chromosphère et
s'étend à des millions de km en se diluant dans
l'espace, provoquant le vent solaire. On ne peut l'observer que
pendant les éclipses totales de soleil ou à l'aide
d'un coronographe de Lyot car son éclat est infiniment
plus faible que celle de la photosphère. La radioastronomie
a permis l'étude de la couronne en écoutant les
ondes radio émises par le Soleil. La température
de la couronne est extrêmement élevée : de
20000°K à la frontière de la chromosphère,
elle atteint le million de degrés dans sa partie la plus
éloignée du soleil. La couronne est constituée
de gaz fortement ionisés (plasma) d'une densité
extrêmement faible.
Vent solaire
On
donne le nom de vent solaire au flux de particules chargées,
(ions, électrons...) éjectées par le Soleil
dans toutes les directions à des vitesses pouvant aller
jusqu'à 800 km/sec. L'intensité du flux peut varier
dans de grandes proportions, par exemple pendant les éruptions
solaires et protubérances actives, et provoquer sur Terre
des aurores polaires et des orages magnétiques. A l'approche
de la Terre, la densité électronique du flux solaire
est de l'ordre de 35000/m3 tandis que sa vitesse atteint les 400km/sec.
Le parcours Soleil-Terre est effectué en quelques dizaines
d'heures.
Au contact des lignes de champ magnétique terrestre, les
particules électrisées sont déviées.
Certaines de ces particules participent à la formation
des ceintures de radiations de Van Allen tandis que d'autres
atteignent les plus hautes couches de l'atmosphère et
en ionisent le gaz, contribuant ainsi à la constitution
de l'ionosphère. La magnétosphère s'oppose
au vent solaire comme le fait une culée de pont vis à
vis du courant de la rivière.
Constante solaire
Elle exprime l'énergie solaire
que recevrait un m² de la surface terrestre exposée
directement aux rayons du Soleil calme et en l'absence
d'atmosphère.
Elle est égale à 1,35 kW/m²
Rayonnement solaire
En plus des rayons cosmiques (particules
animées d'une vitesse et d'une énergie extrêmement
élevées), le Soleil rayonne des ondes électromagnétiques
dont le spectre s'étend des ondes décamétriques
aux rayons gamma en passant par la lumière visible.
L'intensité du rayonnement n'est pas constante et augmente
énormément lors des éruptions solaires pendant
les maxima du cycle solaire. On distingue trois catégories
de rayonnement solaire :
- L'émission du Soleil calme (voir constante solaire
ci-dessus)
- La composante lentement variable
- Les sursauts solaires
Les ondes radio émises par le soleil proviennent principalement
des plasmas constituant la chromosphère et la couronne.
Les ondes centimétriques correspondent aux couches basses
de la chromosphère tandis que la couronne émet
des ondes décamétriques.
Le plasma agit en fait comme un filtre passe-haut dont la fréquence
de coupure dépend de la densité électronique
du milieu. Cette fréquence (en Hz) se calcule avec la
formule suivante :
Ne est la densité électronique du plasma
(en électrons/m3)
Ex : à 18000°K la densité électronique
est égale à 1018 (1000000000000000000) et la fréquence
est de 9 GHz (longueur d'onde 3cm)
Une faible partie du rayonnement solaire parvient jusqu'à
la surface de la Terre, des ondes radio décamétriques
aux rayons ultra-violets les plus mous, le reste étant
réfléchi ou filtré par l'atmosphère
et l'ionosphère.
L'étude du rayonnement électromagnétique
du Soleil par la radioastronomie a permis d'énormes progrès
dans la compréhension du fonctionnement interne du Soleil.
La mesure du flux solaire sur 2800 MHz (10,7 cm de longueur
d'onde) permet d'étudier les variations de l'activité
solaire (voir cycle solaire) et d'estimer
les conditions de propagation ionosphérique sur les bandes
décamétriques.
Radioastronomie
La radioastronomie est une branche de
l'astronomie qui utilise des appareils électroniques comme
le radiotélescope ou l'interféromètre pour
observer l'espace et les astres. L'astronomie classique regarde
l'Univers au travers d'une étroite fenêtre du spectre
radioélectrique tandis que la radioastronomie tente d'utiliser
tout le spectre, des ondes décamétriques aux rayons
infra-rouge. La radioastronomie terrestre utilise des antennes
gigantesques comme celles de Nançay en France (photo ci-contre)
ou d'Arecibo à Porto-Rico. Le programme SETI (Search for
ExtraTerrestrial Intelligence) utilisait les signaux reçus
par ces observatoires pour tenter d'y déceler des traces
d'intelligence extra-terrestre.
La radioastronomie a permis la
découverte des quasars et des pulsars, et l'étude
de la couronne solaire ou de la matière interstellaire.
A la carte du ciel, couverte des petits points lumineux que sont
les étoiles, la radioastronomie a superposé une
carte des radiosources le plus souvent invisibles.
L'utilisation des satellites a permis de s'affranchir de l'absorption
par l'atmosphère terrestre d'une partie importante des
rayonnements en provenance de l'espace.
Historique : Bien que les ingénieurs américains
Karl Jansky et Grote Reber aient détecté dans les
années 1930 des ondes radio en provenance de l'espace,
la radioastronomie n'est née officiellement qu'en 1945
avec la publication des observations effectuées à
partir de 1942 par l'ingénieur radariste britannique J.S.
Hey. Ce dernier, qui cherchait la présence d'avions ennemis
dans le ciel avec son radar, avait constaté qu'un brouillage
intense de la réception par le Soleil avait lieu en même
temps que l'apparition de taches importantes à la surface
solaire.
Photo ci-contre : le radiotéléscope
de Nançay utilise deux réflecteurs : un miroir
plan inclinable (visible sur la photo) de 200m par 40m et un
miroir en forme de portion de sphére, fixe, d'une longueur
de 300 mètres. La partie réception se trouve
dans un chariot mobile (à droite sur la photo) qui se
déplace pour rester au foyer et compenser la rotation
de la Terre. |