Le son
Le son est une vibration qui
se propage dans les gaz, les liquides et les solides. En général
il s'agit pour l'homme d'une vibration de l'air, une variation
infime et plus ou moins rapide de la pression de l'air qui fait
vibrer la membrane de ses tympans et exciter des terminaisons
nerveuses situées dans l'oreille interne.
Cette vibration se caractérise par une fréquence
(la hauteur du son) et par une amplitude (l'intensité
du son). La bande des fréquences audibles s'étend
d'environ 20 Hz à 20000 Hz. En ddehors de cette bande
de fréquences se trouvent les infra-sons (pour les fréquences
plus basses) et les ultra-sons (au delà de 15 à
20000 Hz).
Comme pour les signaux électriques le son peut être
périodique ou non, purement sinusoïdal (son pur)
ou complexe. Dans ce dernier cas, le plus fréquent, le
signal complexe peut être décomposé en une
fréquence fondamentale
et ses harmoniques.
Le timbre d'un son dépend de sa composition, c'est à
dire de l'amplitude de chacun de ses harmoniques par rapport
à la fréquence fondamentale.
Dans l'air, le son se propage à 340m/s environ, vitesse
dépendant de la température (331m/s à 0°C
et 343m/s à 20°C).
Dans les liquides la vitesse est nettement plus élevée
(1440m/s dans l'eau) et plus encore dans les solides 3500m/s
dans le cuivre et 5000 m/s dans l'acier.
Intensité du son
Le seuil d'audibilité est 0dB à 1000Hz, ce qui
correspond à 10-12W/m²
L'intensité du son diminue avec l'inverse du carré
de la distance.
Pour l'oreille humaine la sensation sonore n'est pas proportionnelle
à l'amplitude du son mais au logarithme
de cette amplitude. Ainsi :
- doubler la puissance de la source sonore équivaut à
augmenter le niveau sonore de 3 décibels.
- quadrupler cette puissance augmente le niveau de 6 dB.
- multiplier par 10 la puissance augmente ce niveau de 10 dB.
- la multiplier par 100 ajoute 20 dB au niveau.
On voit que l'opération de multiplication de la puissance
correspond à une addition pour le calcul du niveau.
L'oreille a une dynamique (domaine de fonctionnement) de 120
à 130 dB (soient 1 à 10 W/m²)
Les exemples ci-dessous n'ont qu'un intérêt relatif
car dans un même endroit le niveau sonore peut varier dans
de grandes proportions. Ils permettent toutefois de se faire
une idée.
130 dB : avion à réaction au décollage à
une distance de 25m
120 dB : coup de tonnerre à proximité
110 dB : train passant à proximité
100 dB : atelier de chaudronnerie en pleine activité
90 dB : bruit de circulation intense
80 dB : rue animée, salle de réunion
70 dB : intérieur d'un train en marche
60 dB : conversation courante
50 dB : appartement normal
40 dB : extérieur calme, campagne
30 dB : appartement dans quartier calme
20 dB : extérieur très silencieux
10 dB : studio d'enregistrement
0 dB : seuil d'audibilité
Le diagramme de Fletcher et Munson
L'ensemble
de courbes de la figure ci-contre est appelée diagramme
de Fletcher et Munson. Il représente les courbes d'égale
sensation sonore d'une oreille humaine normale en fonction de
la fréquence.
La zone d'audition normale est comprise entre la limite de la
douleur (vers 120 décibels) et le seuil d'audition (0dB
à 1000Hz). Elle est en outre limitée vers 30 Hz
pour les fréquences basses et vers 15000 Hz pour les fréquences
haute.
Ce diagramme est une moyenne. Il montre que la sensibilité
de d'oreille est maximale entre 1000 et 5000Hz. Les limites évoluent
d'un sujet à l'autre et pour un même individu en
fonction de l'âge ou des maladies et accidents.
Courbes psophométriques
Pour compenser la sensibilité
de l'oreille, certains appareils incorporent des filtres qui
permettent de mesurer en décibels une intensité
sonore. Pour préciser comment la mesure a été
effectuée on utilise l'unité dB(A), dB(B), dB(C)
ou dB(D). C'est le dB(A) qui est le plus utilisé.
Le bruit
Le bruit que les radioamateurs
combattent est le bruit radioélectrique
en haute fréquence, lequel se traduit par un souffle
dans les écouteurs et haut-parleurs. C'est un son très
complexe, composé d'une multitude de signaux sinusoïdaux
de fréquences et d'amplitudes constamment variables de
façon aléatoire. La puissance correspondant au
bruit dépend de l'amplitude de celui-ci et de la largenr
de la bande de fréquence considérée. Plus
la largeur de bande est grande, plus la puissance de bruit est
importante.
Le bruit blanc est un bruit dont la puissance est constante
sur tout le spectre : l'énergie contenue dans une bande
de fréquence de 100 Hz est la même quelque soit
la fréquence centrale de cette bande.
Le bruit rose est un bruit dont la puissance décroit
de 3 dB par octave (à chaque fois que la fréquence
centrale double) pour la même bande de fréquence
B.
La photo ci-contre montre un signal à haute-fréquence
(3,6MHz) "bruité". Les amplitudes relatives
du signal et de celle du bruit peuvent être exprimées
à l'aide du rapport
signal-sur-bruit.
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