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Exemples
de QSO "DX" Exemples de QSO non "DX" Les raisons de la rareté Les chasseurs de DX La recherche des stations rares CQ DX Les fréquences réservées DX Procédure de trafic des stations rares La sélection sur un critère Les listes d'appel et les réseaux Le trafic en "split" et le "pile-up" Obtenir la QSL d'une station rare Les expéditions DX ou DXpéditions Les sources d'informations Le code "DX" fait partie des abréviations internationales utilisées pour simplifier le trafic en télégraphie. Officiellement il signifie "grande distance" mais désigne aussi le trafic avec les stations rares. En fait la notion de DX dépend de la bande utilisée, de la période du cycle solaire, de la classe d'émission mais aussi de l'expérience de l'opérateur. On qualifie aussi souvent de "DX " un QSO avec une station située dans une contrée rare quoique peu éloignée. Les exemples qui suivent sont donnés à titre indicatif. Exemples de QSO "DX" bande 80 m : QSO dans un autre continent avec une puissance normale pour un opérateur moyen. bande 40 m : station rare ou lointaine avec une puissance de 100 W ou station d'Amérique du Nord pour un QRP (moins de 5 W) en télégraphie. La Libye ou L'Islande avec 100 W en BLU. bande 20, 15 et 10 m : station d'Amérique du Nord pour un OM chevronné en période de cycle solaire défavorable ou pour un débutant avec 100 W un jour de bonne propagation. Station à plus de 3000 km pour un QSO en SSTV, RTTY ou en SSB avec moins de 1 watt. La côte Ouest de l'Amérique du Nord. Exemples de QSO non "DX" bande 80 m : Liaison à moins de 5000 km pour un OM chevronné en télégraphie. bande 40 m : L'Europe. bande 20, 15 et 10 m : La côte Est des USA, la Russie d'Europe, le Maroc, Israël, pour une station opérant avec 100 W. Les raisons de la rareté Une station peut être rare (et recherchée) à cause : - de son préfixe (ex : TM pour la France), - de la contrée d'où elle émet (ex : Monaco ou Mongolie), - de la propagation (ex : Océanie ou Alaska pour un Européen), - des circonstances d'émission (ex : station française un jour de finale de Coupe du Monde de football), - de la personnalité de son opérateur (Roi de Jordanie...), - de la classe d'émission ou du mode de trafic (RTTY ou SSTV...). Le nombre de radioamateurs dépend non seulement de la population totale d'un pays mais aussi du niveau de développement de ce pays. Dans certains pays la radio d'amateur est fortement découragée voire interdite par les autorités. Les chasseurs de DX La monotonie du trafic ordinaire, le goût des collections et de l'aventure poussent certains OM à partir à la chasse aux stations rares. Ces DX-er (ont dit aussi DX-man) délaissent un peu les QSO conviviaux pour balayer les bandes à la recherche d'un signal faible ou d'un "pile-up". Ils sont au courant des dernières expéditions-DX grâce aux DX-cluster, aux rubriques DX des magazines et aux sites Web spécialisés. Après avoir obtenu la QSL de la station rare, certains envisageront de demander le DXCC, diplôme délivré par l'ARRL et récompensant les amateurs justifiant des contacts avec au moins 100 contrées. Il existe de nombreuses associations de chasseurs de DX. La recherche des stations rares On peut partir à la chasse au hasard ou en préparant ses recherches. Au hasard - balayer rapidement chaque bande en essayant de savoir dans quelles directions la propagation est favorable pour tourner l'antenne - écouter soigneusement les bandes intéressantes en essayant de déceler les signaux tremblés et les modulations distordues signes de conditions de propagation anormale. - repérer les pile-up et les stations trafiquant rapidement, en échangeant simplement un report (59, 599 ou 5NN). Préparer sa recherche - étudier les prévisions de propagation publiées dans les revues ou disponibles sur Internet pour choisir sa bande, la direction de l'antenne et l'horaire de trafic. - analyser les annonces d'expéditions DX et les informations concernant les habitudes de trafic des stations rares habituelles - écouter les réseaux d'information DX - se brancher sur les DX cluster pour s'informer en temps réel (Packet-radio ou Internet) - garder sous la main la liste des préfixes officiels et la liste DXCC pour identifier rapidement tout préfixe inhabituel. - régler la station et orienter les antennes. CQ DX Le DX-er qui ne souhaite contacter que des stations lointaines peut signifier aux autres stations ses préférences en lançant un appel ciblé du genre : - CQ DX (en télégraphie) : appel réservé aux stations lointaines ou rares. - CQ SA (en télégraphie) : appel en direction de l'Amérique du Sud. - Appel général DX (en phonie) : appel réservé aux stations lointaines ou rares francophones. - Appel général en direction de l'Océanie de. - CQ-DX (en anglais) appel réservé aux stations lointaines ou rares. - CQ South Africa (en anglais) : appel ciblé vers l'Afrique du Sud Les fréquences réservées au DX Bien que la réglementation n'impose pas aux amateurs de fréquences ou de sous-bandes particulières pour chaque type de trafic l'usage (et les préconisations de l'IARU) a établi une liste de sous-bandes réservées au trafic DX souvent en début de bande pour la télégraphie (CW) et en fin de bande pour la phonie (SSB). Il est bien sûr possible de trafiquer en DX en dehors de ces sous-bandes. Le trafic DX se regroupe généralement autour des fréquences suivantes : - bande 160 m : 1828 (CW) - bande 80 m : 3500-3510 (CW), 3790-3800 (SSB) - bande 40 m : 7000-7010 (CW), - bande 30 m : 10110 (bande CW uniquement), - bande 20 m : 14025 (CW), 14195 (SSB) - bande 17 m : 18075 (CW), 18145 (SSB) - bande 15 m : 21025 (CW), 21295 (SSB) - bande 12 m : 24895 (CW), 24945 (SSB) - bande 10 m : 28025 (CW), 28495 (SSB) Procédure de trafic des stations rares Les stations rares sont évidemment recherchées donc très appelées. Pour pouvoir gérer des dizaines voire des centaines d'appels, la station rare utilise plusieurs procédures particulières, selon son équipement, ses habitudes ou son succès. On peut rencontrer : - la sélection sur un critère : indicatif, région géographique - les listes d'appel et les réseaux - le trafic en "split" ou "VFO séparé", De toutes façons le trafic est très rapide (parfois jusqu'à 6 QSO à la minute), on s'échange simplement : - les indicatifs, - le report sous la forme "59" en SSB et "599" ou "5NN" en télégraphie - la confirmation de bonne réception du report "roger" ou "OK" La sélection sur un critère Pour diviser par 10 le nombre de stations appelantes et faire taire les autres (qui attendront leur tour) la station rare peut demander "only 1" ; dans ce cas seules les stations avec le chiffre 1 dans leur indicatifs (W1HT, DL1SBN...)pourront répondre. Après avoir épuisé les "1" le DX passera au "2" et ainsi de suite. Un appel réservé aux stations d'une contrées ou d'un continent peut permettre une sélection plus fine : "only german stations" ou "only asian stations". Les listes d'appel et les réseaux Si le nombre de stations appelantes est faible, la station recherchée peut d'abord prendre la liste des indicatifs de toutes les stations appelantes (en commençant par les signaux les plus évidents) puis les appeler chacune à leur tour, jusqu'à la fin de la liste. Cette procédure convient bien dans le cas de démonstration de trafic dans des manifestations particulières. Les stations DX, plus sollicitées (et parmi elles celles qui sont les moins habituées au trafic rapide) utilisent également des listes collectées par une station ordinaire sur une autre fréquence. La station DX n'a plus qu'à appeler tour à tour les indicatifs de la liste. Un réseau est un ensemble de stations trafiquant sur la même fréquence et pour un même but. Les réseaux DX permettent aux DX-er de se retrouver pour échanger des informations Il arrive que des stations rares participent à ces réseaux et donnent l'occasion à d'autres stations de les contacter rapidement. Le trafic en "split" et le "pile-up" Le principe est simple : la station DX émet sur une fréquence calme et écoute sur une bande de fréquence plus ou moins large située au-dessus (UP) ou en dessous (DOWN) de sa fréquence d'émission. Lors de son appel elle ajoute : - "listen up 150 to 170" en émettant en SSB sur 14,145 MHz par exemple, - "UP 5" ou "SPLIT" en télégraphie, ce qui implique qu'elle écoute 5 kHz plus haut ou au-dessus de sa fréquence d'émission. Le terme "split" en anglais signifie entre autres "se répartir", "se partager". On utilise encore le terme de "VFO séparés" qui rappellent qu'avant les stations modernes utilisant des mémoires il était nécessaire d'utiliser un VFO pour la réception et un autre pour l'émission. Ce type de trafic produit souvent des amoncellements énormes de stations (appelés "pile-up") sur une étroite fenêtre de fréquences tandis que le reste de la bande est calme. Une méthode pour celui qui souhaite appeler la station DX est de : - rechercher la fréquence du DX en dessous du pile-up (plus rarement au dessus), - écouter la station DX pour comprendre sa façon de trafiquer, noter son QSL-manager... - chercher une fréquence libre ou plus calme dans la bande écoutée par le DX et la mettre en mémoire comme fréquence d'émission, - attendre le moment opportun pour placer son appel, aussitôt que la station DX est repassée à l'écoute. Une erreur à éviter est d'appeler sur la fréquence du DX car non seulement ce dernier n'écoute pas sa propre fréquence mais les autres stations seront gênées pour écouter la station rare. Voir le son des différentes modulations Les expéditions DX ou DXpéditions Pour permettre aux OM du monde entier d'ajouter à leurs palmarès des îlots inhabités ou des contrées désertiques sur le plan de la radio d'amateur des OM passionnés d'aventure et de trafic unissent leurs efforts pour monter une expédition qui s'installera pendant quelques jours ou semaines sur un site favorable de la contrée rare, installera des antennes provisoires et alignera des milliers voire des dizaines de milliers de QSO. Ces opérations sont préparées, donc annoncées, plusieurs mois à l'avance et attendues fébrilement par les DX-er du monde entier. Il n'est pas nécessaire de partir aux antipodes pour monter une expédition. Trafiquer depuis une île proche des côtes françaises constitue déjà un début. Il existe aussi des contrées recherchées en Europe comme Andorre ou Monaco. Obtenir la QSL d'une station rare Plusieurs cas peuvent se présenter, en voici trois exemples : - La station DX trafique depuis un endroit mal desservi par la poste ou n'a pas le temps de s'occupper de son courrier et utilise les service d'un QSL-manager habitant un pays développé. - La station DX est une expédition qui enverra ses QSL après son retour. - La station DX habite un pays développé mais fait de temps à autre un petit séjour dans un lieu exotique Avant tout il importe de se poser les questions qui suivent : - QSL-manager ou non ? - si oui, indicatif et adresse du QSL-manager ? - Expédition par le bureau ou en direct ? - Si QSL directe : Enveloppe timbrée, IRC ou billet vert de 1 USD? - De plus en plus la QSL traditionnelle cède la place à l'image transmise par email. Ce qui n'empêche pas certains gestionnaires d'expéditions de réclamer une petite participation en échange de l'image reçue. - Une autre tendance est la suppression pure et simple de la preuve élémentaire de QSO par l'usage d'un journal de trafic universel the Log Of The World (LOTW) Les sources d'informations Pour mettre toutes les chances de son ôté le DX-er a besoin de connaître : - les projets d'expéditions DX, - les expéditions en cours et leurs modes de fonctionnement (bandes, classes d'émission, horaires...) - les prévisions de propagation, - les habitudes des autres stations DX (fréquences, heures de trafic...) - les infos QSL... En dehors du bouche-à oreille et des informations recueillies sur l'air et sur les réseaux, le DX-er dispose de nombreuses sources d'information : - Internet et les nombreux sites consacrés au trafic et aux QSL, les clusters |