Fractionner
une goutte d'eau en deux parties aboutit à deux gouttes
d'eau plus petites. Mais il arrive un moment où la plus
fine goutte est constituée d'une seule molécule
et couper cette molécule en deux fait que l'on se trouve
en présence non pas d'eau, mais des constituants de la
molécule d'eau : un atome d'oxygène et deux atomes
d'hydrogène.
La molécule
La matière,
qu'elle soit solide, liquide ou gazeuse se compose de molécules
qui sont des groupements d'atomes. Par exemple le chlorure de
sodium, le vulgaire sel de cuisine, est formé d'un atome
de sodium et d'un atome de chlore. Le chlore et le sodium sont
deux élements simples, au même titre que l'hydrogène
ou l'oxygène. Les molécules du gaz hydrogène
sont formées de deux atomes d'hydrogène. Le symbole
chimique de l'hydrogène en tant que gaz est H2,
le chiffre 2 indiquant la présence de deux atomes H. Les
associations d'atomes pour former des molécules sont soumises
à des lois très strictes, imposées par la
structure même des atomes mais il existe une quantité
énorme de possibilités d'associations.
L'atome
En tant
que plus petite partie d'un corps, l'atome a été
imaginé déjà dans l'Antiquité. Mais
c'est seulement au 19ème siècle qu'il put être
étudier et modélisé. On doit à Ernest
Rutherford, un physicien anglais, d'avoir proposé la représentation
de l'atome sous la forme d'un système solaire miniature.
Alors que le nombre de molécules possibles nous parait
infini, le nombre d'atomes est limité. Dans la nature
on ne trouve pas plus de 92 corps simples différents.
S'il est possible de fabriquer des molécules visibles
avec un microscope électronique, l'atome a des dimensions
qui sont de l'ordre de grandeur de l'angström.
Les corps simples les plus courants sont
stables : un atome de cuivre restera éternellement un
atome de cuivre. Par contre les atomes les plus lourds, comme
le radium ou l'uranium, peuvent se désintégrer
et donner naissance à un ou deux autres atomes. Ainsi
le radium peut se transformer en radon, un gaz rare radioactif.
Ces transformations sont exploitées dans le domaine de
l'énergie nucléaire.
La structure de l'atome
Conventionnellement
on représente l'atome comme constitué d'électrons
gravitant autour d'un noyau, comme le feraient des satellites
autour d'une planète. Par rapport au diamètre de
l'atome, le noyau semble très petit, la matière
est essentiellement constituée de vide.
Le noyau est constitué de nucléons
:
- un nombre Z de protons, déterminant la nature du corps
simple.
- un nombre N de neutrons.
Z est le numéro atomique. L'oxygène
qui comporte 8 protons a un numéro atomique 8.
Le nombre de masse A est égal
à la somme Z+N, il est de 16 pour l'oxygène. Pour
les noyaux lourds N est plus grand que Z (voir plus loin les
isotopes) ; exemple : le cuivre A = 63, N = 29, Z = 34.
La charge électrique du neutron
est nulle. Le proton a une charge positive égale en valeur
absolue à celle de l'électron qui lui, est négatif.
A son état normal un atome est neutre, le nombre d'électrons
étant égal au nombre de protons. Sur la figure
ci-contre les neutrons du noyau n'ont pas été représentés.
L'essentiel de la masse de l'atome est
concentré dans le noyau.
Voir : les dimensions de l'atome |
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Répartition des électrons
Les électrons,
de charge négative, sont répartis par couches.
Chaque couche ne peut comporter qu'un nombre limité d'électrons.
Par exemple la couche K qui est la plus proche du noyau est saturée
avec 2 électrons. La couche la plus à l'extérieur
de la plupart des atomes n'est pas complète, elle peut
ainsi accepter (provisoirement) des électrons, ou éventuellement
en perdre. C'est le cas lors de l'ionisation d'un atome. Les
gaz rares (hélium, néon, krypton...) ont la couche
la plus extérieure qui est saturée, ils sont inertes
sur le plan chimique.
Le nombre d'électrons maximum par couche est le suivant
:
K : 2, L : 8, M : 18, N : 32, O : 50...
La figure ci-contre représente
dans un plan les 14 électrons d'un atome de silicium gravitant
autour du noyau composé de 14 protons et 14 neutrons.
Les électrons, de charge négative,
sont répartis par couches. Chaque couche ne peut comporter
qu'un nombre limité d'électrons. Par exemple la
couche K qui est la plus proche du noyau est saturée avec
2 électrons. La couche la plus à l'extérieur
de la plupart des atomes n'est pas complète, elle peut
ainsi accepter (provisoirement) des électrons, ou éventuellement
en perdre. C'est le cas lors de l'ionisation d'un atome. Les
gaz rares (hélium, néon, krypton...) ont la couche
la plus extérieure qui est saturée, ils sont inertes
sur le plan chimique.
Le nombre d'électrons maximum
par couche est le suivant :
K : 2, L : 8, M : 18, N : 32, O : 50...
La figure ci-contre représente
dans un plan les 14 électrons d'un atome de silicium gravitant
autour du noyau composé de 14 protons et 14 neutrons. |
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Les ions
Une molécule de potasse, d'acide
sulfurique ou de chlorure de sodium se dissocie en ions lorsqu'elle
est dissoute dans de l'eau. Par exemple, la molécule NaCl
devient Na+ et Cl- L'ion Na+ est appelé cation car il
sera attiré par la cathode négative lors d'une
électrolyse et l'ion Cl- est un anion. Le symbole Na+
signifie que l'atome de sodium a perdu un électron et
possède une charge positive tandis que l'anion Ca- possède
une charge électrique positive.
L'ionisation peut se produire aussi à haute température.
Un plasma est un gaz complètement ionisé, un mélange
d'ions et d'électrons dont la charge globale est neutre.
Les gaz de la haute atmosphère (l'ionosphère) sont
ionisés par le rayonnement solaire. Il participent à
la formation de couches réfléchissant les ondes
radio sur ondes courtes.
Le rayonnement
Les électrons
périphériques sont moins fortement soumis à
l'attraction du noyau que ceux des couches internes et il arrive
fréquemment qu'un électron change d'orbite par
suite d'une excitation comme, par exemple, une décharge
électrique en milieu gazeux. Lors de cette opération
l'électron absorbe une certaine quantité d'énergie.
En reprenant sa trajectoire normale, l'électron restitue
l'énergie W (en J) qu'il avait absorbée
en émettant un photon, donc un rayonnement de fréquence
n
(en Hz) particulière selon la relation :
avec h = 6,6256.10-34 J.s (constante de Planck). Voir : fréquence des radiations lumineuses
et Les diodes électroluminescentes
(LED).
Réciproquement, un photon capté
par un atome peut provoquer un changement de trajectoire d'un
électron et faciliter le passage d'un courant électrique
(effet photoélectrique) voire ioniser l'atome en éjectant
l'électron.
Les isotopes
Deux
atomes d'un même corps simple comportent le même
nombre de protons dans leurs noyaux respectifs. Mais le nombre
de neutrons contenus dans le noyau peut varier. Ainsi le noyau
d'un atome d'hydrogène ordinaire est composé d'un
seul proton mais il existe aussi deux autres sortes d'hydrogène
:
- le deutérium, dont le noyau est composé d'un
proton et d'un neutron
- le tritium, qui possède deux neutrons dans son noyau.
Ces trois atomes sont des atomes d'hydrogène
dont les propriétés chimiques sont identiques.
On donne le nom d'isotope aux différentes variantes d'atomes
d'un même corps simple. L'uranium possède 3 isotopes
naturels dont le plus courant est l'uranium 238 dont le noyau
est constitué de 92 protons et 146 neutrons.
Les isotopes radioactifs peuvent avoir
des applications pacifiques dans le domaine médical.
Le cristal
La couche
la plus externe de l'atome abrite les électrons qui participe
à la conduction dans les corps conducteurs comme le cuivre,
l'aluminium ou qui permettent l'assemblage d'atomes comme dans
les molécules ou les cristaux.
Un cristal est un solide formé
d'atomes régulièrement disposés et fermement
liés les uns aux autres. Il peut s'agir d'atomes différents
(chlore et sodium dans le sel de cuisine) ou identiques (carbone,
dans le diamant). Les atomes voisins mettent en commun leurs
électrons de la couche externe.
Dans le cristal de silicium, chaque atome
est lié à 4 atomes voisins avec qui il partage
les quatre électrons de sa couche M. La répartition
étant régulière on peut considérer
qu'un atome est au centre d'un tétraèdre et que
ses 4 voisins sont placés aux sommets de ce tétraèdre. |
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