Voir aussi : Adaptation
transceiver-ligne-antenne - Le
coupleur en L, principe - Calcul
de l'impédance d'un circuit - Conception
d'un circuit en L -
On peut être amené à dégrossir un circuit
adaptateur d'impédance (quelque soit son principe : Pi,
L, T...) avant d'en choisir les composants. L'abaque de Smith
est à la fois un outil de calcul mais il permet de "voir"
le rôle de chacun des composants du circuit. On peut réaliser
un circuit bouchon sur une fréquence donnée avec
une infinité de valeurs pour le condensateur et la self
mais il y a une valeur optimum pour la capacité et une
pour la self qui donnerons le meilleur facteur de surtension.
L'exemple choisi pour illustrer cette page est pratiquement le
même que celui de la page consacré au calcul
de l'impédance d'un circuit. La méthode décrite
ici peut s'appliquer à n'importe quel circuit.
Le circuit en Pi
Le circuit en Pi, encore appelé
circuit Collins lorsqu'il est utilisé en sortie d'un émetteur,
est un filtre passe-bas qui permet d'adapter facilement l'impédance
entre deux étages d'un amplificateur ou entre la sortie
d'un émetteur et une antenne. La valeur de l'inductance
et de chacune des capacités sont choisie en fonction de
la gamme de fréquences à couvrir. Dans un circuit
Collins, la self peut être d'inductance variable (self à
roulette) ou à prises intermédiaires ; les condensateurs
sont des CV.
Méthode
Le but est de déterminer
la valeur de deux des composants après avoir en avoir choisi
un, quitte à reprendre au début si une des valeurs
obtenue est trop petite ou trop grande.
Le point de départ est Z et le point d'arrivée
est Zo, ici 50+j0 c'est à dire le centre de l'abaque
dont la position est 1+j0
1) normaliser l'impédance de Z=70-j60
en divisant chaque terme par l'impédance Zo=50 ohms et
positionner le point Z aux coordonnées normalisées
(1,4-j1,2)
2) placer le symétrique de Z par rapport au centre, on
obtient le point 1 en 0,41+j0,36
3) tracer un arc à
partir de 1 sur le cercle de sa résistance. Comme
c'est aussi le cercle de la susceptance de C2, cet arc part du
point 1 dans le sens horaire, celui des aiguilles d'une montre.
4) supposons que C2 ait été choisi à 100pF,
sa réactance à 10 MHz est égale à
159 ohms et sa susceptance est de 0,0063 siemens. En divisant
cette valeur par l'admittance de Zo (0,02 siemens) on obtient
la susceptance normalisée de C2 : Bc=0,31
5) en ajoutant Bc aux coordonnées du point 1 on
obtient le point 2 en 0,41+j0,67
6) placer le symétrique de 2 par rapport au centre,
on obtient le point 3 en 0,67+j1,06
7) tracer un arc à partir du point 3 sur le cercle
de sa résistance. C'est aussi le cercle de la réactance
de L en série, l'arc part de 3 dans le sens horaire.
8) Le point 5 devant se trouver obligatoirement sur le
cercle des résistances passant par le centre du graphe
(50 ohms), il reste à chercher par tâtonnement la
position des points 4 et 5 tels que le milieu du
segment 4-5 soit le centre de l'abaque, le point 1+j0
9) La position du point 4 étant trouvé à
0,67+j0,44 on peut calculer la réactance
normalisée de L égale à 1,06+0,44=1,50 d'où
XL=75
ohms. A 10 MHz cette réactance correspond à une
self de 1,2 µH
10) On applique le même principe pour C1 en partant du point
5 dont la position est 1-j0,69 : la susceptance normalisée
de C2 est donc 0,69 donc Bc=0,69x0,02=0,0138 siemens. Par
un simple calcul on retrouve Xc=1/Bc=1/0,0138=72 ohms.
A 10 MHz Xc=72 ohms correspond à une capacité de
221 pF.
Nota : le choix de C2 (donc du point 2) détermine
la position du point 3 et par conséquent la valeur
du cercle sur lequel se trouvera également le point 4.