Oscillations amorties
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Voir aussi : Oscillations amorties - Les signaux périodiques - Les signaux sinusoïdaux - Fréquence fondamentale et harmoniques -     

    On oppose souvent oscillations amorties et oscillations entretenues. En réalité les dispositifs oscillants, comme le balancier d'une horloge, ne savent produire que des oscillations amorties et ne générent des oscillations entretenues que si le mouvement est régulièrement encouragé par un apport d'énergie compensant les pertes dues aux frottements dans l'air ou dans le mécanisme entraînant les aiguilles.

Amortissement

      Lorsqu'un pendule constitué d'une masse accrochée au bout d'une ficelle est mis en mouvement, la masse décrit une oscillation régulière sinusoïdale dont l'amplitude diminue au fil du temps à cause des frottements dans l'air. Cette diminution de l'amplitude est appelée "amortissement". Plus les frottements sont importants, plus l'amortissement est rapide.

fig. 1 : amortissement lent, pertes faibles fig. 2 : amortissement modéré, pertes moyennes fig. 3 : amortissement rapide, fortes pertes


Ondes amorties

    Des oscillations électriques semblables peuvent être produites à l'aire d'un circuit composé d'un condensateur et d'une self. L'énergie est apportée par une source de courant continu au travers d'un interrupteur qui délivre de courtes impulsions. La self et le condensateur réagissent comme deux vases communicants qui se déverseraient alternativement l'un dans l'autre. Le temps de l'aller-retour de l'énergie est appelé pseudo-période et dépend de la capacité du condensateur et de la self.
   


Formule de calcul de la pseudo-période :


R/2L est le facteur d'amortissement.
L : self en henry
C : capacité en farad
R : résistance en ohm
T : pseudo-période en seconde

Si l'on néglige R comme c'est le cas dans les circuits oscillants utilisés dans nos appareils la formule devient :



Emetteur à ondes amorties

    Jusqu'avant la 2ème guerre mondiale, il existaient des émetteurs en télégraphie qui utilisaient le principe des ondes amorties au lieu d'onde entretenues (CW) comme actuellement. Une bobine de Ruhmkorff (par exemple, mais ce n'était pas le seul moyen) fournissait l'énergie sous forme d'impulsions de période T
BF à un circuit oscillant dont la période propre d'oscillation était THF. Ces émetteurs avaient l'inconvénient de rayonner sur une large bande de fréquence.


T
HF : période en seconde correspondant à la fréquence d'émission en HF (par ex. 1 microseconde)
T
BF : période séparant deux trains d'ondes amorties (de 1 à 10 millisecondes).