Le
mécanisme de formation d'une onde stationnaire devient
plus simple à comprendre si on l'observe au ralenti
Propagation d'une impulsion dans une
ligne en court-circuit
Lorsqu'on appuie un très
court instant sur le bouton poussoir, un courant s'établit
dans la ligne. Pour se faciliter la compréhension du phénomène,
on va considérer que, simultanément, une impulsion
positive va prendre naissance dans le fil + en même temps
qu'une impulsion négative dans l'autre fil. Comme la vitesse
de propagation n'est pas infinie (elle est de l'ordre de 200000
à 300000 km/s), les deux impulsions complémentaires
vont se déplacer vers l'extrémité en court-circuit
de la ligne. On peut imaginer qu'après s'être croisées
dans le court-circuit elles vont poursuivre leur chemin sur l'autre
fil. Si on ne considère que le fil + on voit l'impulsion
positive rebondir sur l'extrémité de la ligne en
s'inversant. Par rapport à la charge, d'impulsion directe
elle devient impulsion réfléchie.
Interférence entre impulsions
directes et impulsions réfléchies
Si deux impulsions sont émises
à la suite l'une de l'autre, séparées par
un intervalle de temps T (donc à la fréquence 1/T)
après s'être réfléchie à l'extrémité
de la ligne, la première impulsion va croiser la deuxième
à une distance précise dépendant de la vitesse
de propagation et du temps T/2. Comme elles sont de polarités
inversées elles vont s'annuler en cet endroit que l'on
appellera N.
Si au lieu de deux impulsions, c'est un flot continu qui est
émis par le générateur avec la même
période T, on observera qu'à l'endroit N (comme
" Nud ") s'annuleront toujours une impulsion
et sa suivante. Sur une distance centrée sur N et de longueur
dépendant de la durée de l'impulsion aucun courant
n'apparaîtra jamais, tant que la fréquence ne sera
pas modifiée.
Cas de la ligne ouverte
Contrairement à la ligne
en court-circuit, une impulsion positive qui se réfléchit
au bout d'une ligne ouverte ne change pas de polarité.
L'interférence entre l'impulsion réfléchie
d'un train d'impulsions et l'impulsion directe qui la suit est
différente : les deux impulsions vont s'additionner au
lieu de s'annuler mutuellement. A l'endroit V (comme "Ventre")
apparaîtra, pendant la durée d'une impulsion et
avec une fréquence dépendant de T, un courant d'amplitude
double de celui d'une seule impulsion.
Ligne ouverte et signal sinusoïdal
Remplaçons le train d'impulsions
par un signal sinusoïdal.
A un instant t, on peut considérer que le signal
réfléchi Ur est le reflet de ce que serait
devenu le signal direct Ud s'il ne s'était pas
réfléchi dans le miroir constitué par l'extrémité
de la ligne.
Considérons pendant quelques instants (identifiés
t1 à t6) les
signaux Ud et Ur et leur
somme Us.
En superposant en (B) la trace de Us relevée
à ces différents instants on constate que les maxima
et les minima sont situés toujours aux mêmes endroits
: V1, V2, V3 pour les ventres et N1,
N2, N3 pour les nuds. Cette vibration constitue
l'onde stationnaire dont l'amplitude est la somme des amplitudes
de Ud (onde progressive directe)
et Ur (onde progressive réfléchie) et dont
la fréquence est identique à celle de Ud
(et de Ur).
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