Les inductances HF
Retour au menu : Les composants - Index général


Voir aussi :
électromagnétisme - Loi de Lenz - Selfs BF - Les selfs de choc - Le fil émaillé - Les bobinages HF sur tore ferrite - Self HF sur tore en poudre de fer -

Expérience : calcul et mesure de l'inductance d'une bobine
Réalisation : bobinage d'une self de choc
- Bobinage "en l'air" d'une self

L'inductance

Le flux magnétique qui traverse la bobine parcouru par un courant d'intensité I est égal à :


L, qui résume toutes les propriétés de la bobine, est appelée "inductance". Elle est proportionnelle au carré du nombre de spires N et à la section moyenne S de la bobine et inversement proportionnelle à sa longueur lg. Un noyau magnétique augmente nettement l'inductance d'une bobine par sa perméabilité µr généralement trés supérieure à 1.
L est exprimée en :
- henrys (H).
- millihenrys (mH). 1 H = 1000 mH. (téléphonie, filtrage, basses fréquences...)
- microhenry (µH). 1 H = 1000000 µH. (Hautes-fréquences, bandes décamétriques...)
- nanohenry (nH). 1µH = 1000 nH. (Trés hautes fréquences, lignes...)

Selfs utilisées entre 5 et 50 MHz

La petite self en fil émaillé est à spires jointives tandis que la self de diamètre 10 mm environ est en fil de cuivre argenté. Les spires sont écartées pour diminuer les capacités parasites entre spires. Elles sont toutes deux bobinées "en l'air". La formule suivante (issue de la formule de Nagaoka) permet de déterminer approximativement l'inductance L (en µH) d'une bobine à n spires jointive lorsque le diamètre d (en mm) est proche de la longueur l (en mm).


Self à noyau de réglage

La bonine de fil fin émaillé (diam 4/10 environ) est bobinée à spires non jointives sur un mandrin isolant. Un noyau magnétique peut se visser plus ou moins dans le support pour ajuster la valeur de L. Un tel noyau a l'inconvénient d'introduire un peu d'instabilité dans la valeur de L qui peut s'avérer gênant dans un oscillateur dont on ne peut tolérer des dérives importantes en fréquence. Aprés réglage (on emploie le terme de "alignement") le noyau sera immobilisé avec une goutte de paraffine (bougie). L'influence du noyau dépend de sa composition, donc de sa perméabilité ; en première approxiamation on peut partir du fait qu'un noyau permettrait de multiplier par 4 ou 6 l'inductance d'une bobine semblable à celle de la photo.

Self bobinée en nid d'abeille

Cette bobine dont l'inductance est de plusieurs mH est utilisée sur quelques centaines de kHz. Pour limiter les capacités entre spires et favoriser la tenue du bobinage Le fil est réparti régulièrement de façon à ce que la spire du dessus croise celle du dessous. La capacité se limite au point de contact des deux spires. Une telle self peut être utilisée dans un circuit d'accord ou comme self de choc. Par rapport à la formule utilisée pour les bobines à une couche on a introduit l'épaisseur e (en mm) de la couche de spires (voir ci-dessus).




Selfs de choc

Pour bloquer les courants HF et laisser passer le courant continu ou les basses fréquences, il n'est pas rare qu'une self de choc soit placée dans un circuit. La photo ci-contre montre diverses selfs de chocs utilisée en HF (R100 : quelques centaines de kHz) ou en VHF (VK200 : quelques centaines de MHz). Une perle de ferrite enfilée sur une connexion filaire agit comme une self de choc aux fréquences les plus élevées.

Les selfs discrètes

Dans un montage, on remarque les selfs qui sont représentées sur le schéma : selfs de filtrage, circuits oscillants, transformateurs, lignes, selfs de chocs… mais on ne doit pas perdre de vue celles qui ne sont pas considérées comme des composants : les connexions. Il peut s'agir des queues de composants, des fils de câblage ou des pistes de circuit imprimé. En dessous de 1 MHz des connexions de quelques centimètres ne sont pas gênantes alors qu'à 10 GHz une connexion d'un demi-millimètre change nettement les réglages d'un montage. En toutes circonstances on réduira au minimum toutes les connexions, de même que les capacités parasites.

 

 

-->